Les échecs et les déceptions font toujours partie de nos existences... C'est comme ça... On n'y peut rien...
On finit par se dire que "C'est la vie !"...
Petit à petit et sans même s'en rendre compte, on se laisse installer dans une sorte de découragement perpétuel. Ou bien on n'arrive pas à se débarrasser de cette lourdeur quand on pense à "ce que ça aurait pu être si...".
Même si à la longue, cet état d'esprit peut largement devenir un frein pour avancer.
Le problème est que nous ne pouvons pas vivre dans une existence faite de ces regrets teintés d'aigreur, sous peine de devenir rapidement insupportable !.
J'ai toujours eu pour habitude d'apprendre à rebondir après une déception, qu'elle soit amoureuse, amicale, ou professionnelle... Ou simplement qu'elle fasse partie du long chapelet des choses de la vie que je n'expérimenterai jamais malgré des grands efforts pour y accéder. Du genre: "Non, jamais je ne serai championne de surf, jamais je ne gagnerai une course d'autruches, jamais je ne serai astronaute, jamais je ne conquerrai le monde... Mais que vais-je devenir ???"
Le découragement peut être ponctuel ou chronique, il tend au même résultat: la perte de l'étincelle.
Cette petite étincelle qui nous fait remobiliser nos forces et continuer coûte que coûte. En un mot: RE.BON.DIR !
Pour faire redémarrer la machine, il faut avoir une tactique de contre-attaque bien huilée et toujours un scénario d'avance (comme je le dis avec plus ou moins d'ironie: "le pire est toujours certain").
Le processus peut être décomposé en 5 étapes pour mieux comprendre ce que l'on traverse.
1. Prendre le temps de se relever:
Reprendre ses esprits en douceur, et ne pas vouloir aller plus vite que sa propre musique intérieure.
Dans les sociétés occidentales, le spleen a mauvaise presse. Pourtant, sans tomber dans les excès de la dépression, il permet de se mettre en retrait et de prendre le recul nécessaire face à la situation.
Certes, c'est loin d'être agréable ! Mais on a tout de même le droit de se sentir profondèment triste et mélancolique après un échec ou une déception. Ce n'est pas honteux !
Il faut prendre le temps de digérer la blessure, et éventuellement, de se faire aider par des tiers personnes.
Il en va de notre équilibre psychologique, car toutes les choses que l'on s'empêche de ressentir ou de dire, si nous les gardons sur le coeur, peuvent se transformer en un terrain fertile à tout autre réaction: humeur incompréhensible par l'entourage, dépression, actes de folie, somatisation, ...etc.
Notre psychisme a grand besoin de faire son deuil. Et on a tout autant raison de se consoler en restant dans une sorte de cocon.
Un peu plus tard viendra le moment où l'on verra les choses d'une autre manière et où l'on sera prêt à entamer une nouvelle période.
2. Faire une introspection salutaire:
Pourquoi telle ou telle situation n'a pas fonctionné dans le bon sens ?
Pourquoi nos désirs sont-il si difficilement appréhendables ?
Pourquoi nous n'y sommes pas arrivé, malgré notre volonté de bien faire ?
...etc.
Se poser les bonnes questions permet de clarifier notre esprit, et parfois même, de se découvrir des facettes insoupçonnables, dans le bon comme dans le mauvais sens. Il faut faire l'effort de voir les choses en face, même si l'exercice est douloureux.
On apprend toujours de ses erreurs !
Qui a dit que l'on devait être parfait ? Sûrement pas moi, qui me définit moi-même et ma propre famille comme foncièrement "imparfaites" dans bien des domaines ! ^^
Une fois que cette évidence est acceptée, on a alors une tendance naturelle à se dire: "Et alors ??".
Le ciel ne nous tombe pas pour autant sur la tête !
Pourtant, il faut savoir que parfois, on ne parvient pas à clarifier ses désirs.
Certaines personnes vont par exemple trouver des bénéfices secondaires dans leurs échecs, parce qu'elles vont avoir l'impression d'exister davantage aux yeux de leur entourage, qui aura alors plus tendance, soit à compatir, soit à s'en réjouir. Mais peu importe, l'essentiel est qu'elles trouveront toujours le moyen malsain de se positionner en victime incessante. Elles prennent alors plaisir à se plaindre pour que l'on s'intéressent à elles.
D'autres auront beaucoup de difficultés à se départir de la manière dont elles ont été élevés et dont les préjugés ont couru sur elles, et qui se sentiront inconsciemment coupables de réussir là où leurs pairs ont échoué, ou bien là où tout le monde s'attend à ce qu'elles ne réussissent pas.
"C'est normal que je ne réussisse pas dans ce domaine, puisqu'on m'a toujours dit que je n'allais pas y arriver" ou bien "puisque pour tous les membres de ma famille, ça s'est déroulé de la même manière !".
Ces personnes se mettront donc toujours dans des situations qui vont les dédouaner face à leur entourage, et notamment à leurs proches.
Cette remise en question est très difficile, mais essentielle. Il faut être honnête avec soi-même, et savoir admettre notre part de responsabilité dans nos râtés. Si cette étape est bâclée, on ne fait que patiner sans avancer, en s'engluant dans les remords et l'aigreur.
Pouaaahh... C'est trop moche ! ^^ Et personne ne mérite de vivre de manière mesquine.
3. Se débarrasser de ses carcants:
Nous avons tous la fâcheuse habitude de reproduire, selon telle ou telle situation, un certain nombre de scénarii que nous avons expérimentés depuis notre enfance. Bien qu'ils nous servent bien souvent de soupape indispensable à notre santé mentale, ils peuvent se révèler en situation d'échec, être de véritables freins au redémarrage.
En d'autres termes, apprenons les leçons que la vie se charge bien de nous donner toute seule !
Si l'on reproduit toujours les mêmes réponses, réactions, et décisions à une situation donnée, et qu'elles sont loin d'apparaître comme le meilleur choix, il faut apprendre à s'en débarasser, et accepter de découvrir une autre manière d'agir. Y compris si cette transformation intérieure engendre de prendre du recul vis-à-vis de certaines personnes qui nous étaient autrefois très proches, ou même de cesser de les cotoyer.
Soyons prêt à de l'inédit dans nos petites vies !
Les modèles relationnels et les réseaux sont multiples, et il y en a forcément un ou plusieurs qui nous correspond(ent) mieux que les autres. Mais si l'on n'essaie jamais... Comment le savoir ?
Aller à la rencontre de l'Autre, apprendre une nouvelle activité, faire des actions solidaires, se créer un nouvel univers...
Toutefois, on trouvera souvent que l'exercice peut devenir angoissant, car on se jette vers l'inconnu. Il faut alors procéder lentement et méthodiquement. Comme si l'on apprenait une nouvelle manière de voir les choses de la vie... Une sorte de rééducation de l'esprit.
4. S'ouvrir au monde:
Quand on tombe, on a honte. C'est le lot de tout à chacun !
On s'imagine que la terre entière va nous en vouloir, ou bien que l'on est le dernier des idiots, la risée de tous.
C'est bien évidemment faux, et c'est de l'orgueil mal placé.
Du coup, on s'imagine aussi que l'on est seul au monde et que l'on n'a besoin de personne... Seul(e) contre tous !! ^^
Et là encore, c'est une grossière erreur !
La main qui viendra nous secourir sera des plus honorables, et bien que l'on puisse en douter au premier abord, elle est indispensable.
Il faut se forcer à aller à la rencontre de nouvelles têtes, et si nécessaire, à consulter un spécialiste de la question (psychologue, coach, une personne qui a plus d'expérience dans un domaine précis et qui vous intéresse pour rebondir vers autre chose, un soutien, un tuteur, une personne que l'on admire, ...)
Il suffit d' une seule personne, et le ciel s'éclaircira ! Une seule personne pour nous faire encore croire au genre humain et en nous-même, ou bien nous faire comprendre que l'on vaut le coup malgré les imperfections.
Et c'est bien souvent une personne qui ne nous connaît pas encore, et avec qui des liens affectifs n'ont pas encore été construits. C'est important qu'elle n'ait pas d'a priori. Elle permet de mettre un écran subjectif entre la déception que nous avons vécue, et la réalité des choses: en un mot de RELATIVISER.
5. Se remotiver:
Après un échec, on a bien souvent le sentiment d'avoir perdu ce à quoi l'on tenait le plus au monde. Ce qui peut être vrai pour certaines situations, mais pas pour la majorité des cas.
Imaginez un instant que cette étape soit un des innombrables pas que vous devez effectuer pour avancer. Serait-ce alors l'occasion de la transformer en quelque chose de positif, malgré qu'elle ne soit pas agréable ?
C'est tout une démarche à faire, un effort sur l'esprit pour parvenir à nuancer ses échecs.
La vie n'est pas toute blanche, ou toute noire... Elle est même quasiment toujours teintée de toutes les nuances de gris (50, vous êtes sûrs ?... Ah non pardon, il ne s'agit pas des mêmes ! ;))
Ce n'est pas un hasard si le gris est ma couleur préférée ! ^^
Je vous l'accorde, si vous et moi, nous n'avions pas échoué sur certains pans de notre vie... S'il ne nous était pas arrivé tel ou tel malheur... Nous serions aux anges... Oui... Mais pas forcément !
Il ne faut pas renier le passé, ainsi que le voir avec beaucoup d'objectivités. Et apprendre donc à ouvrir la porte à une autre chance.
L'action permet de comprendre que cette nouvelle chance ne va pas tomber du ciel comme par enchantement, et qu'il faut l'initier d'une manière ou d'une autre.
C'est alors le chemin d'un nouvel épanouissement.
Pour votre information: c'est bon de savoir que l'on n'est pas les seuls...
Courage à tous ceux et celles qui traversent une passe difficile !