lundi 10 novembre 2014

Piquidée du Jour #4: Ranger ses longs colliers à l'aide d' un cintre.

Bien arrivée en Allemagne depuis mardi !!!
Je n'ai pas eu beaucoup le temps de venir faire mon petit tour sur le blog depuis car il a fallu s'installer. Mais nous sommes ravies d'être ENFIN là 
Tout va beaucoup mieux maintenant que nous sommes en famille, et que nous prenons petit à petit nos marques.
Notre logement, qui se situe au nord d'Hambourg, nous convient tout à fait, il est spacieux, en très bon état, et idéalement situé.
Mon ressenti pour le moment est que nous sommes dans un pays à mi-chemin entre les habitudes de vie européennes et américaines. Je retrouve même un peu du Texas dans certains aspects du quotidien.
A part ça... ? LOVE, LOVE, LOVE GERMANY !!!!!

J'en profite pour vous souhaiter un bon début de semaine avec ce petit tuto du jour, que vous pouvez retrouver (en polonais, mais bon... comme d'habitude, l'image parle d'elle-même ^^) à cette source:


etincelle-blog






Vous pouvez aussi découvrir d'autres idées DIY de rangement pour les bijoux dans cet article "14 easy tips on how to organize your jewelry":


sur le site web Gurl.com


Je suis donc en pleine installation ! Le thème des piquidées de cette semaine sera consacré aux idées de rangements et d'organisation.
Si vous avez des solutions toutes simples à réaliser, n'hésitez pas à me les transmettre et je me ferai une joie de les ajouter sur le blog.


Bonne journée à vous tous !
Flo

lundi 27 octobre 2014

Piquidée du Jour #3: des citrouilles et des punaises.

Aux USA, Halloween n'est pas toujours nécessairement synonyme de choses horriblement effrayantes, ni pour faire référence à l'actualité, de clowns tout droit sortis de films d'horreur qui vous poursuivent dans le rue avec une tronçonneuse... ! ;) Non non non, Halloween peut AUSSI faire partie d'un univers de fantaisie (et non d'agressions) et synonyme de franches rigolades.
C'est le moment de décorer une maison aux bonnes odeurs de canelle, et de fabriquer des costumes qui ne sont pas toujours censés être abominables.
Citrouilles et coloquintes en tout genre, chats noirs, chauve-souris, et autres petites sorcières vont s'inviter chez l'Oncle Sam dans quelques jours, et c'est une fête très largement suivie par toutes les générations.
Ici au Maroc, je suis loin de cette atmosphère que j'ai vraiment appris à appécier au bout de quelques temps aux Etats-Unis. A vrai dire, c'est quand on a expérimenté Halloween dans un pays anglo-saxon, que l'on comprend vraiment le sens de cette fête.
Et puis, il faut savoir que dans cette culture, ce sont aussi les prémices d'une petite saison intermédiaire qui permet de patienter jusqu'à Thanksgiving, à la fin novembre.

Aujourd'hui, pour bien commencer la semaine, et en espérant avoir une connection internet digne de ce nom pendant plus de cinq minutes, je vous propose cette idée de déco toute simple à réaliser: il vous suffit d'avoir une citrouille (qui est quand même l'élèment majeure de notre préoccupation ^^) et quelques boîtes de punaises chromées, plates, et identiques. Ainsi qu'un peu d'imagination pour former un dessin géométrique, ou en piquer les contours au grès de vos recherches sur internet.
Je trouve que ça change un peu des sempiternelles et parfois catastrophiques "creusages" de la citrouille, et que ça lui permet aussi de durer plus longtemps.

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez retrouver ce DIY avec des explications en anglais, sur le blog Kelli Trontel - Lifestyle.


N'oubliez pas de m'envoyer les photos de vos réalisations pour que je les ajoute sur le blog !
Bonne journée :)

Florence

mardi 21 octobre 2014

Piquidée du Jour #2: Une jolie barrette d'automne.



Cette petite barrette est, elle aussi, très facile à réaliser !

Cette image ne m'appartient pas, et je n'ai malheureusement pas encore trouvé la source de ce tuto.
S'il vous appartient, ou si vous en connaissez le lien, merci de bien vouloir me le faire savoir !

Envoyez-moi vos réalisations: elles seront ajoutées à la suite de cet article.

Et n'oubliez pas... Le plus important est de vous amuser :) 

Florence

Recette du Marochoc.


J' avais le moral dans les chaussettes...
Et puis je me suis dis qu'il fallait que je me bouge et que j'aille faire un tour dans la médina. Je suis alors tombée sur une épicerie que je ne connaissais pas encore, où il était possible d'acheter plein de choses pour réaliser de la pâtisserie.
Ca tombait bien car il y a quelques jours, j'ai fait quelques achats dans un autre magasin qui vend des ustencils de cuisine et où j'ai déniché des moules divers et variés, pour quelques dirhams.
La cuisine de la maison traditionnelle où nous habitons à Essaouira n'est pas prévue pour de longs séjours, et il n'y a que le strict minimum pour y faire à manger... Et surtout pas de balance !
Je vais donc poursuivre mon voyage, en compagnie de mon attirail d'ustencils, au cas où... Il me viendrait une envie irrésistible de faire de la "vraie" cuisine.
Bon, tout ça pour dire, que j'ai réalisé une création de gâteau avec ce que j'avais sous le coude et un peu de créativité. Je l'ai appellé "Improviste" 
Il est à base de muesli et de poudre d'amandes.


Je me rends donc dans la cuisine pour refaire mon "Improviste" et noter la recette pour le blog , et... ô désespoir, il me manquait cette fois un des ingrédients majeurs !!
Mais avant de sombrer dans un désespoir digne des grandes tragédies grecques, j'ai relevé le défi de créer une autre recette 
Donc, avant de pouvoir goûter à l'Improviste, vous goûterez au... Marochoc (vous remarquerez que je fais preuve d'inventivité dans le choix des noms !!). Là aussi, je l'ai réalisé avec ce que j'avais sous le coude: un verre à moutarde, du nesquik et les papilles qui frétillent.
Et miracle, j'ai pu prendre des photos de la bête qui sommeillait, avant que les filles l'engloutissent en moins de deux !

Alors voici la recette très simple du MAROCHOC, à la place de l'Improviste !




Unité de mesure: un verre à moutarde.


Ingrédients:
2 verres de farine
2 verres de sucre
1/2 sachet de levure chimique
3 oeufs
2 verres de Nesquik 
(ou 1 seul suffira si vous voulez faire une version plus légère)
1 verre et demi de crème fraîche à fouetter 

  1. Mélanger tous les ingrédients à température ambiante.
  2. Mettre la pâte dans un moule à manqué, ou un moule rond, préalablement beurré.
  3. Faire cuire à four moyen pendant 35/40 minutes.
  4. Planter une lame de couteau pour vérifier la bonne cuisson du gâteau.
On obtient un dessert ou un goûter très moelleux, hyper-facile à réaliser, même sans balance, et qui plaît beaucoup aux enfants... Et aux parents aussi d'ailleurs !
Selon le mode de cuisson, certaines parties peuvent rester légèrement coulantes, et avouons-le... C'est encore meilleur !



Par contre, si vous avez un four très capricieux, comme le mien en ce moment, vous risquez de faire brûler la croûte du dessus. Aïe !... Mais plus de peur que de mal, car l'intérieur était parfaitement réussi.
On peut dire que le Marochoc est à toute épreuve ! ^^

N'oubliez pas de me dire si vous avez testé cette recette, et si vous l'avez réussie.
Merci et bon appétit !


Florence



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Ajout du 1er novembre 2014:

Une des lectrices de ce blog, et fidèle contact sur facebook, m'a envoyé une photo de son Marochoc !
Elle a testé et validé cette recette. Voici ce qu'elle en a pensé:
 "Merci à toi pour cette recette,il est vraiment très bon ce gâteau je l'ai refais aujourd'hui mais en enlevant 5 minutes de cuisson et il était encore meilleur !!!"
Encore un grand merci à toi Virginie, ça me fait très plaisir 



lundi 20 octobre 2014

Piquidée du Jour #1: Une guirlande de feuilles-feutrine.


L'image parle d'elle-même dans cette réalisation toute simple pour l'automne.

Mais si vous voulez en savoir plus, vous pouvez aller vers le lien du blog créatif qui en est à la source --->

Have fun!
Florence

vendredi 17 octobre 2014

De Mogador à Essaouira.

C'est au petit matin que j'ai décidé de commencer cet article, car je voulais en fait partager avec vous une de mes recettes, mais mon gâteau a disparu avant que je n'ai eu le temps de le prendre en photo !!! La preuve qu'il était certainement délicieux !
Alors une fois que j'aurai trouvé de nouvelles piles à mettre dans mon appareil et que j'aurai réalisé un nouveau gâteau, je vous transmets rapidement cette recette.

Je vais donc vous faire part d'un peu d'Histoire... à la place de la recette. Mais pour qui aime se cultiver, c'est un peu la même chose: disons que c'est se nourrir l'esprit ! ;)



J'ai choisi de passer ce séjour marocain à Essaouira parce que j'avais entendu dire que c'était une ville beaucoup plus typique que Marrakech, qui se situe dans la même partie du pays. Largement moins touristique, même si je trouve que cette cité est tout de même très fréquentée par beaucoup de voyageurs, venant évidemment et surtout des autres régions marocaines, de la France, du Royaume-Uni... Et allez savoir pourquoi, j'ai même souvent entendu parler russe lors de nos balades.
Essaouira est un port sur la côte Atlantique, à l'Ouest du Maroc. Il est à mi-chemin entre Marrakech et Agadir, et non loin de Safi.
Il suffirait d'une nage pour se retrouver en Floride... Héhéhé ! Non, je ne m'y risquerais pas...
Deux mondes du même océan, à l'opposé l'un de l'autre , et qui se regardent en chien de faïence, à m'en donner quelques frissons...

J'avais entendu dire aussi que l'ancien nom d'Essaouira était Mogador.
Et alors là, comme par magie, tout un tas d'images orientalistes sont venues à mon esprit.
Mogador... Mogador...
Ca fleure bon l'aventure et les anciens comptoirs internationaux, non ?


Alors, je suis allée à la recherche d'un peu plus de renseignements sur l'Histoire même de cette ville, et la bibliothèque comme le web foisonnent de connaissances à ce sujet.
Pour faire simple, voici ce qu'un Guide Gallimard spécial Maroc, laissé dans notre maison temporaire par les propriétaires, nous en dit en général:

" La ville s'élève sur une presqu'île sans cesse balayée par les vents alizés. Son climat tempéré tout au long de l'année fut appécié dès l'Antiquité (...).
Au Ier siècle de notre ère, les îles d'Essaouira devinrent célèbres dans tout le monde romain grâce à leur ateliers de fabrication de la pourpre.
C'est à partir du Xème siècle que la ville fut baptisée Amogdul ("le bien gardé"), du nom du saint patron berbère de la cité, Sidi Mogdoul, enterré à 3 kms de la ville. Dans le port d'Amogdul transitaient toutes les marchandises produites dans la province du Souss et dans tout le sud marocain.
Dès le XVème siècle, les Portugais firent de la cité une de leurs étapes commerciales.
Ils déformèrent son nom en Mogdoura, transformé par les Espagnols en Mogadour, puis par les Français en Mogador. (...)
A partir du XVIème siècle, les portugais s'installèrent en masse à Mogador. Ils encouragèrent l'exploitation intensive de la canne à sucre dans la région.
En 1764, le sultan alaouite Sidi Mohammed Ben Abdallah décida de faire de ce port une base navale. Il souhaitait punir Agadir, la ville frondeuse, qui avait engagé une lutte ouverte avec le pouvoir et monopolisait le commerce européen. Pour mener à bien son projet, il chargea un prisonnier français, l'ingénieur Théodore Cornut, de tracer le plan d'une nouvelle ville. Elle fut bâtie selon un tracé rectiligne, dotée de larges rues et ceinte de remparts à la Vauban, comparables à ceux de Saint-Malo.
Mogador fut alors rebaptisée du nom arabe Essaouira ("l'image") ou Es-Saouira ("le lieu fortifié") (...).
Pour peupler sa ville, le sultan ordonna aux consuls européens de s'installer dans la nouvelle cité. Il fit également venir les familles les plus riches du royaume: les négociants du roi. Les juifs furent longtemps très nombreux à Essaouira.
La légende raconte que bon nombre de sultans auraient été séduits par la beauté et l'intelligence des femmes d'Essaouira. Beaucoup auraient été enlevées et "converties" pour peupler les harems de Fès.
La ville rassembla de tout temps, les tribus des différentes communautés qui peuplent aujourd'hui le Maroc; (...)
Dès 1780, une douzaine de maisons de commerce regroupèrent près d'un millier d'Européens. Essaouira assurait alors 40% des échanges maritimes du Maroc.
Un siècle plus tard, sous le protectorat, l'aménagement des ports de Casablanca et d'Agadir freina l'activité commerciale. C'est à cette époque cependant que la ville moderne fut aménagée à l'extérieur des remparts. (...)
Au large d'Essaouira, les Iles Purpuraires abritent une réserve d'oiseaux. Sur l'Ile de Mogador subsistent les ruines de la grande prison bâtie à la fin du siècle dernier par le sultan Moulay el-Hassan. C'est sur cette île, qu'au Ier siècle avant J.C, le roi de Maurétanie installa une fabrique de pourpre. On raconte que son fils, Ptolémée, se fit assassiner par Caligula parce qu'il s'était rendu sur son invitation à une grande fête, vêtu d'une toge pourpre, couleur réservée aux empereurs romains".

On est en plein dans l'ambiance des Contes des Milles et Une Nuits, où je ne m'y connais pas... !


Les ruines de la prison, sur l'Ile de Mogador

Quand nous somme arrivés la première fois, par taxi en prenant la route qui mène de Marrakech à Essaouira, notre conducteur s'est arrêté dans un petit enfoncement routier, qui tient lieu de site panoramique sur toute la ville. Elle m'apparut alors d'une belle taille. D'après les lectures que j'avais faites jusque là, je n'imaginais pas qu'elle soit aussi étendue, et je pensais plutôt tomber sur un petit port de pêche. Mais la ville d'Essaouira, outre l'ancienne médina qui compose son centre névralgique, est bien une ville qui paraît en expansion et qui se contruit de modernisme relatif, sur ses pourtours vers les terres.



Au moment où j'ai pris ces photos, je me rappelle très bien m'être dit que notre séjour n'allait pas être de la tarte. Et on ne peut pas dire que je ne m'y connais pas en tartes !
Comme un petit pressentiment m'a soudain pris à la gorge. Un regard vers la droite m'a permis de voir que nous nétions pas seuls à avoir eu la même idée de nous arrêter à cet endroit, puisque de nombreuses autres voitures de tourisme étaient présentes, mais bizarrement, aucun occidentaux... Un regard vers la gauche, et je suis tombée nez à nez avec un mendiant qui me tendait la main. Il avait les yeux dans le vague, et de la bave au coin de la bouche. Avant que je puisse trouver une pièce dans mon porte-monnaie, Mathieu m'appellait de la voiture d'où il n'avait pas voulu sortir de tout le trajet, scotché à son siège "protecteur", derrière la vitre qui faisait office de tampon entre lui et ces évènements auxquels il ne voulait délibérèment pas participer. Bon.
Et puis ce sentiment désagréable s'est vite évanoui pour laisser place à l'excitation de la découverte.
On est arrivés près des remparts de la médina, et un des personnages très typiques de la vieille place est arrivé, muni de sa cariole à pied, pour nous mener jusqu'à notre premier logement.
Partis dans les dédales de ces rues-labyrinthe, on n'était pas au bout de nos peines...

"Quand vous vous promenez sur les remparts de la Skala et que vous regardez la ville, son étonnant mariage avec l'océan, ne tentez pas de forcer l'énigme"
"Essaouira l'Oubliée" d' Edmond Amram el-Maaleh 




COTE PRATIQUE: Comment se rendre à Essaouira au départ de Marrakech ?

  • La manière la moins onéreuse et la plus typique reste le bus local (15 trajets par jour, conduite de 3h30, environs 50DHS par personne) à partir de la gare routière de Marrakech. On arrive à la gare de bus d'Essaouira, à une dizaine de minutes à pied d'une des grandes portes de la médina, Bab Doukkala. Ou si l'on préfère, on peut prendre un "petit taxi" à 5DHS.
  • Une autre manière beaucoup plus confortable et plus rapide d'y accéder, est de prendre les bus Supratours (3 à 4 trajets par jour, conduite de 2h30, environs 80DHS par personne), toujours à partir de la gare routière de Marrakech. On arrive à l'agence Supratours qui se trouve à deux pas de la porte Bab Marrakech. Prévoir de prendre ses tickets à l'avance, car ce service est très utilisé et les bus sont souvent bondés. Quand il y a des fêtes au Maroc ou des périodes de vacances scolaires, les bus sont carrément pris d'assault par les touristes de tous les horizons. La priorité est donnée aux personnes qui ont d'autres correspondances.
  • Les "grands taxis" vous conduiront aussi facilement à Essaouira (conduite de 2h30 à 3h, prix à voir avec le conducteur à l'avance !), et peuvent être pris à n'importe quel endroit de Marrakech, mais surtout près des sites touristiques, ou auprès des logements sur place qui s'occuperont certainement sur demande de faire les réservations Et bien-sûr à la gare routière où ils sont très présents. La bonne chose dans ce genre de trajet est que si vous ne connaissez pas bien Essaouira, le chauffeur pourra vous conduire directement en ville, à l'endroit précis où vous devez vous aller, ou tout du moins, il vous expliquera comment vous y rendre.

Florence Coffyn-Hagneré
(source d'une partie de cet article: Guide Gallimard Maroc p. 157 (Les Encyclopédies du Voyage)).

mardi 14 octobre 2014

Que cherches-tu ici ?



C'est la question à laquelle j'ai dû répondre la plupart du temps depuis que j'ai eu l'idée de démarrer notre périple au Maroc. "Mais pourquoi le Maroc ??"
Je reprends la question que l'auteur se posait à elle-même dans mon précèdent article, sans en trouver tout de suite la réponse: "Que cherches-tu ici ?".
Et c'est aussi ce que je me suis bien souvent demandé.

Au départ, let's face it! (comme qui diraient les américains), je cherchais un endroit où j'allais pouvoir digérer en retrait notre départ obligé du Texas, un endroit qui devait être plutôt ensoleillé (ben tiens !), bon marché (oui parce que, faut-il le rappeller, ce n'est pas parcequ'on vit aux USA, que l'on roule sur l'or...), et intéressant du point de vue culturel (ce qui ne gâche rien).
Bien-sûr que c'est juste pour un an... Un an, c'est vite passé ! Ca, c'était la rengaine que me répétais à moi-même, sans vouloir y croire.
Bien-sûr que je vais retourner au bercail, une fois que nous aurons obtenu à nouveau le visa nécessaire pour retourner vivre aux Etats-Unis... Enfin, je l'espère... De toutes mes forces.
Oui, oui, oui... Bien-sûr... Mais en attendant. Je ne suis pas dupe.
Un an, c'est court. Et un an, c'est long.

Je suis déjà venue au Maroc: une première fois, adolescente en compagnie de ma famille, et une seconde fois, il y a moins de dix ans, toujours en famille, et toujours dans le confort douillet d'un hôtel où tout était organisé pour que chaque touriste français se sente comme un coq en pâte.
Les deux séjours étaient à Marrakech, une ville magnifique, assez occidentalisée et cosmopolite, en comparaison avec d'autres villes marocaines plus petites.
Autant dire que j'ai toujours été enchantée de mes séjours, et que j'ai gardé de ce pays un excellent souvenir.
Sans tomber néanmoins dans un amour fanatique, comme certains français qui plongent allègrement dans ce mirage oriental, ou qui décident d'y vivre (il y a quand même actuellement près de 400000 résidents français au Maroc, c'est dingue non ?). Mais assez pour préférer cette solution à un départ pour Hamburg, où mon mari est parti travailler pour un an.
Hamburg, ça me semblait triste et froid après notre cher Texas flamboyant... Le Maroc, ça me semblait quand même beaucoup plus joyeux et surtout bien plus chaud que le nord de l'Allemagne !
J'ai complètement fait abstraction du fait que le Maroc pouvait avoir changé depuis quelques années, que je ne connaissais finalement pas grand chose à leur situation délicate entre l'Orient et l'Occident, ni à leurs us et coutumes millénaires à part ce que l'on veut bien nous en dire en Europe, ni que c'est toujours en déroutante Afrique mais aussi au Maghreb, et surtout, que nous ne partions pas en vacances, mais en voyage-déménagement, ce qui n'est absolument pas la même chose...

Par ailleurs, ma décision a été largement et naturellement menée vers ce pays, car malgré des recherches qui ont duré plusieurs mois, nous n'avons pas trouvé de logement en meublé pour cinq personnes aux alentours d'Hamburg, dans des prix semblables au marché de Houston, c'est-à-dire très bas. Nous étions désespérés !
Et puis beaucoup de personnes de notre connaissance vantent les mérites fantasmés de leurs déplacements dans ce pays des Milles Et Une Nuits.
Pour ne pas sombrer vers les abîmes du désespoir, et comme il en a l'habitude, mon cerveau s'est alors contorsionné vers le positivisme à tout craint, toujours plus agréable à penser et sous la forme de cette tournure d'esprit:
pourquoi ne pas profiter de ce changement de vie non choisi pour le transformer en une expérience unique de découverte de cultures et de nouveaux horizons pour les enfants et moi-même ?
Jusque là, ça part d'un bon sentiment, non ?...

De toute manière, ça faisait partie du déni général dont j'avais délibérement entrepris de me faire subir les conséquences (et elles arrivent toujours assez tôt), depuis l'annonce que nous allions quitter tout ce pour quoi nous nous étions battu depuis plusieurs années, à savoir notre vie au Texas.
Je ne voulais pas vivre ça et je ne l'accepte toujours pas.
J'y reviendrai certainement un autre jour, au grès des autres articles du blog, mais je le redis: partir forcé d'un pays que vous ne voulez pas quitter et où vous ne vous êtes jamais senti autant en osmose, est une blessure que l'on a beaucoup de mal à comprendre, si l'on ne l'a pas connu soi-même.
Il faut alors, bonnant malant, essayer de traverser une rupture, qui n'est certes pas véritablement humaine, mais qui vous fait connaître un terrible manque, en tout point pareil.
Je savais que ça allait être un vrai déchirement, sans compter tous les ennuis d'organisation qui allaient en découdre, et je voulais retarder cette épreuve le plus longtemps possible, quitte à me trouver n'importe quelles raisons (positives ou non) pour y échapper.
La vie nous a donné un formidable cadeau, que nous avons obtenu aux prix d'efforts inimaginables, et soudain me le confisque sans aucune raison.
La fatalité et l'optimisme dont j'ai fait preuve alors, a juste suffit à faire accepter la chose à mon cerveau, mais pas à mon coeur.

Mais comme je le disais dans l'article précédent, moi aussi, j'ai réalisé très vite que "le privilège" (on va dire ça comme ça) de pouvoir partir à l'aventure pendant un an, allait vite se transformer en "cheminement" difficile.
Comme me l'a dit une des mes amies sur facebook, quand j'ai fait part de mes déboires lors des premiers jours de notre arrivé, il s'agit bien là d'un "grand écart culturel", entre le Texas et le Maroc. Et si, comme nous, on ne s'est pas bien échauffé, on risque un énorme claquage. Et on s'en relève de toute manière avec le vertige.
Le Maroc, de toute évidence, est un pays qui adore cultiver le mystère, et qui possède plusieurs tiroirs secrets, comme les petites boîtes magiques en bois de thuya que les marchands proposent dans la médina. Et il faut donc connaître les rouages de la pièce pour pouvoir l'ouvrir, et que son parfum embaume, enfin.
J'aime beaucoup de choses dans cette partie du monde, comme j'en déteste beaucoup aussi.
Et si l'on pourrait me reprocher beaucoup dans la préparation psychologique de ce voyage, on ne pourra pas dire que je ne suis pas honnête dans ma vision que je vais essayer d'étayer à travers ce blog.
Nous avons choisi de faire escale au Maroc, en premier lieu pour des raisons matérielles et bien concrètes, ensuite pour des raisons de découvertes sans a priori, et de compréhension dans la manière de vivre et dans la culture.
Mon séjour devait durer 1 an, et il ne va durer que deux mois et demi... Mais tout de même une éternité au regard des sentiments mélangés qui m'habitent actuellement.
Nos sens d'occidentaux sont mis à rude épreuve, et quand on veut aller plus loin que celui du simple regard des touristes passagers et inconscients, on ne peut être que bouleversé.
Le Maroc vous prend dans ses tripes, et ce n'est pas toujours beau à voir.
Mais je pense aussi que lorsque j'aurai mis de l'ordre dans mes idées, cette expérience va se révéler beaucoup plus bénéfique qu'elle n'en a l'air. Pour tout le monde d'ailleurs, même pour les filles, pour qui l'épreuve est très dure à avaler aussi !
Evidemment, on se rend toujours compte de ce genre de choses qu'après coup, quand on est sorti du tumulte.
En attendant, je vais essayer de décrire le mieux possible, les étapes de ce dur cheminement et sur cette route, les petits bonheurs qui l'ont aussi émaillé.



Florence Coffyn-Hagneré

lundi 13 octobre 2014

Ce que m'a dit le petit oiseau...

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Entrance into the old medina, Essaouira, Morocco by Ian Cowe

"Il y avait des milliers de gens ici... et moi. Déconvenue ! [...]
Le privilège se transformerait vraisemblablement en épreuve...
Rêves brisés d'européenne ignorante et naïve, une douleur sourde se révélait, un autre chemin à suivre.
Nouvelle découverte, nouvel apprentissage. Je ne m'épargnerai donc pas ce passage... [...]
Tout donnait l'impression d'être à l'air, vulnérable.
Je perdais lentement mon intimité existentielle qui se dispersait d'abord dans la maison, ensuite sur la terrasse pour disparaître dans la médina en molécules imperceptibles. Je devenais impalpable à moi-même.
Discrètement, je me désagrégeais.
Le séjour dura (...) une éternité. [...]
Simplement, poser l'acte juste, dans l'instant, sans tomber dans l'abîme des regrets, me donnait la sensation de froid au dedans.
Et la question sans cesse répétée: "que cherches-tu ici ? que cherches-tu ici ?" n'en finissait pas de m'encombrer l'esprit malgré les efforts incessants de ma volonté pour la chasser du quotidien". Je pressentais qu'il était trop tôt pour répondre et que je devais vivre l'instant. Voilà tout ce qu'il m'était demandé pour comprendre quelque chose à ce "voyage-déménagement". [...]
Ce serait donc cela mon voyage, ais-je pensé: une aventure que je voulais expérimenter, pour dévoiler ce que je me cachais en douceur, la force que je pressentais au-dedans des choses et de l'aventure humaine. Ce devait être un voyage innovant, libérateur. Un cheminement, une traversée en solitaire, un itinéraire irrationnel".
(extrait tiré de "Terre d'Argan" - Récit d'orientée de Françoise Monsieur)

Je viens de finir ce livre et cet extrait m'a paru résumer tout ce qui se déroule en moi depuis que j'ai posé les pieds au Maroc, et les raisons pour lesquelles j'ai tant tardé à reprendre le cours du blog que je voulais quotidien.
Mais on ne tombe jamais sur un livre par hasard...
Ce matin, un petit oiseau est entré par la fenêtre de la maison, et je me suis dit qu'il fallait interpréter ce signe, que je sais néanmoins futile, comme un coup de pouce pour me bouger et émerger d'une léthargie qui m'a été nécessaire pour digérer tout ce qui s'est passé ces dernières semaines. Je me dis qu'il va bien falloir que je couche tout ça noir sur blanc pour que ça ne s'évapore pas dans la vapeur des souvenirs, pour que je ne me perde pas tout à fait.


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Solitude "Essaouira" by Manuel Lao


mercredi 16 juillet 2014

Vous avez quelques minutes à perdre ?... Profitez-en pour les donner avec Goodeed !

Entre deux cartons de déménagement, je vous fais passer une info qui a son importance, et qui ne prendra que quelques minutes de votre temps chaque jour.
Sur le site GOODEED, vous pouvez faire quotidiennement 3 dons gratuits, en visionnant 3 courtes vidéos d'une minute environs chacune. Oui, c'est aussi facile et rapide que ça !
Il s'agit d'une superbe idée portée par de très jeunes entrepreneurs (à peine 18 ans): Shao, Théophile et Vincent. A eux trois, ils veulent démocratiser le don en ligne en le rendant gratuit. En visionnant une publicité, l'internaute peut participer à l'achat de vaccins, de riz pour une association, et à la plantation d'arbres, ou bien d'autres projets ponctuels.
Il est à noter en prime, qu'ils sont lauréat 2013 du concours 100 jours pour entreprendre. C'est pas beau ça ?!?
Ce lien solidaire m'a été conseillé par un des contributeurs du blog, Etienne Colliaux, que je remercie beaucoup ;)
Vous allez bientôt connaître ce "jeunepleind'avenir" plus amplement, car il nous a concocté une série de petits articles sur l'astronomie, une de ses grandes passions. Je vais bientôt les mettre en ligne... Patience...
Mais pour l'instant, revenons à nos moutons, c'est-à-dire à




Comment ça marche?

Il n'y a qu'à leur demander:
"Vous choisissez votre don, puis regardez un spot publicitaire. L’argent généré par la pub finance le don choisi qui est ensuite pris en charge par une association compétente.
Les repas
Nous reversons l’équivalent d’une ration alimentaire quotidienne au Programme Alimentaire Mondial (PAM). Le PAM et Goodeed ont choisi de cibler vos dons sur des programmes de cantines scolaires dans les pays en voie de développement. Les cantines scolaires, c’est la distribution de repas dans les écoles. En plus d’apporter aux enfants l’assurance d’avoir un repas chaque jour, elles encouragent les familles pauvres à envoyer et à maintenir leurs enfants à l’école. Les programmes visent souvent les filles et leur permettent d’avoir un accès à l’éducation dans des sociétés où elles n’ont parfois pas la chance d’aller à l’école.
Le PAM favorise l’achat d’aliments locaux afin de soutenir les petits producteurs et le développement agricole. Vos dons ont donc un triple impact : sur la santé de l’enfant, sur son éducation et sur l’activité des petits producteurs. Des comptes rendus de vos actions arrivent…
Découvrez en attendant les actions menées par le Programme Alimentaire Mondial : http://fr.wfp.org/
Les vaccins
Pour les dons de vaccins, nous avons choisi de reverser la somme à l’UNICEF, en effet, la vaccination est au cœur de la mission de l’UNICEF et de son approche pour réduire la mortalité des enfants. Présent à toutes les étapes des programmes de vaccination, l’UNICEF va partout pour atteindre tous les enfants et les protéger des maladies évitables (rougeole, polio ou tétanos…) 2,5 millions d’enfants sont sauvés chaque année grâce aux campagnes de vaccination.
Pourtant 20% des enfants n’ont toujours pas accès aux services de vaccination. Ils sont donc exposés aux maladies facilement évitables, responsables d’un grand nombre de décès d’enfants dans les pays en développement. L’intensification de l’utilisation des vaccins existants pourrait sauver près de 6 millions d’enfants.
Les arbres
Les plantations d'arbres sont assurées par WeForest, organisation à but non lucratif qui plante au Burkina Faso!
Planter des arbres et restaurer la moitié des terres dégradées de notre planète avec des forêts durables, riches et variées, créerait suffisamment de nuages supplémentaires pour réduire le réchauffement climatique.
Les communautés locales sont impliquées dans les activités de plantations assurées par WeForest et en bénéficient directement. WeForest les forme aux projets permettent de démarrer des activités économiques locales grâce à des emplois durables, ce qui leur assure de meilleures conditions de vie.
En faisant le don d'un arbre, vous répondez donc à la fois aux problèmes d’emploi, d’alimentation, d’eau potable et de liquidités financières au sein de l’économie locale !
Nos objectifs
Notre objectif est de multiplier les types de dons en ajoutant par exemple, des dons de préservatifs et de fournitures scolaires (Associations, contactez-nous !)
Nous voulons fédérer une communauté internationale autour du don gratuit
Les projets exceptionnels
Vous aurez la possibilité d’aider au financement de projets de plus grande envergure comme la création de puits, la construction d’hôpitaux, orphelinats...
La communauté internationale Goodeed pourra réunir ses forces afin de donner vie à ces projets... et ce, gratuitement !"
(source: site internet Gooded)

Les talents de Gooded:


Quelques articles pour en savoir plus:


Projets florissants chez Goodeed sur assuredentreprendre.fr


Lumière sur Goodeed sur 100-jours-pour-entreprendre.pourunmondequichange.com


"La révolution du don en ligne est en marche",
et elle s'écrit avec un grand


Florence.

mercredi 9 juillet 2014

Parce que... Quand y en a marre...

Aujourd'hui, je ne fais que poursuivre l'idée d' un article qui m'a interpellé sur facebook, mais qui permet de réfléchir à la manière dont certaines marques font parler d'elles, en matière de "size acceptance".
Merci à Marie-Lise de l'avoir diffusé sur sa page ! ;)
Abercrombie n'en est pas à sa première bourde (loin de là...), et apparemment cette entreprise aime souffrir de ses idées marketing à la noix.
A moins que ce ne soit que des coups de pubs malheureux ?... Je ne sais pas trop ! En tout cas, je ne suis pas sûre que ce soit une tactique très intelligente de leur part.
Le PDG clame donc haut et fort qu'il représente une marque élitiste, qui ne s'adresse qu'aux clients beaux, minces, et jeunes ! Les autres... Ma foi, ils peuvent aller mourir dans le caniveau de son oubli pathétique ^^.

A vous de juger, en cliquant sur l'excellent article du blog Two Girls, One Mag.


Abercrombie, merci d'aller te faire foutre.


Titre simple et direct, qui va à l'essentiel ! ;)



Cet article m'a automatiquement fait penser à la fameuse blogueuse, par qui le "scandale" est arrivé !
Grande avocate de la cause de la Size Acceptance, plus-size model, et féministe à ses heures, j'ai nommé JES (http://www.jesmbaker.com/).


Elle s'était fait connaître du grand public l'année dernière alors que le Huffington Post avait relaté l'article où elle faisait part de son mécontentement vis-à-vis d'Abercrombie & Fitch, pour les mêmes causes citées ci-dessus.
Après avoir publié la lettre fortement assaisonnée qu'elle a envoyé au directeur de la marque, elle a illustré son article de photos très "parlantes", où elle posait dans des vêtements A&F, malgré son poids, en compagnie d'un autre mannequin masculin. Tout ceci dans des poses plutôt sexy, qui montrait qu'il était tout à fait possible de dépasser certains préjugés face à l'embonpoint et aux dictactes de la mode et de la société.

Son blog est intitulé The Militant Baker., et vous pouvez y apprendre tout ce que vous voulez à propos du mouvement "Size Acceptance" en général.
Bien que ce soit en anglais, je partage le lien de cet article ici pour que vous puissiez juger de vous-même:


Bref, vous aurez compris que cette chaîne de magasins n'aura pas l'immense joie de nous compter parmis leur clientèle, car nous sommes contre TOUTES formes de discrimination, et que nous n'avons ni honte, ni remord de le faire savoir par TOUTES sortes d'actions que nous espèrons un tant soit peu significatives.

A méditer, même si vous êtes mince comme un fil et si vous ne vous êtes jamais posé la question... ;)

Florence.

mardi 8 juillet 2014

Crêpes Mille Trous Baghrirs Ghrayef (chez C'est Maman qui l'a Fait).

Bonjour à tous et bonne semaine !

En ce lundi matin, je lance deux nouvelles rubriques sur le blog:
- les classiques de la cuisine marocaine,
et
- les classiques de la cuisine américaine (la première recette a été publiée un peu plus tôt dans la journée).

Mais pourquoi partager des recettes de cuisine marocaine ?
- Tout d'abord, parce que ça me permet de me préparer psychologiquement aux changements culinaires que nous allons entreprendre dès le mois prochain. On ne passe pas d'une cuisine française, vers une cuisine américaine (voire tex-mex), vers une cuisine marocaine... Sans une certaine préparation et un certain entraînement ! Il faut que l'estomac ET le mental suivent !! ^^
- Ensuite, parce que je suis déjà au courant que je vais avoir la possibilité de suivre des cours hebdomadaires de cuisine marocaine, réalisés par une habitante d'Essaouira, qui je présume, sait donc de quoi elle parle... Et vous conviendrez certainement avec moi que ceci constitue une bonne introduction au partage de "secrets défense des fines bouches" que je ne manquerai pas de vous faire.
- Enfin, parce que j'écris moi-même quelques recettes de cuisine de mon crû, et connaître ce qui se fait hors de nos contrées ne peut que renforcer mes méga-pouvoirs (parfois souvent très souvent émoussées) de "supermamancuisinière".

Les recettes viendront la plupart du temps d'autres sources, ce qui vous permettra par la même occasion de faire la connaissance de multiples blogs et sites dédiés aux cuisines du monde.

Pour aujourd'hui, dans la rubrique "Les Classiques de la Cuisine Marocaine", je vous laisse vous régaler devant la recette des

(cliquez !)

Ouvrez-vous la porte d'une découverte inattendue...

Je me souviens très bien avoir découvert ces délicieuses crêpes lors d'un précédent voyage au Maroc, et j'en prenais tous les matins au petit-déjeûner pendant mon séjour, car elles étaient vraiment délicieuses et légères.
Je préférais les prendre accompagnées de miel, plutôt que de sirop d'érable, car lorsqu'on voyage, il faut toujours essayer de "rester couleur locale"! Sinon, franchement, à quoi ça sert ...?!?

Cette recette est issue du blog C'EST MAMAN QUI L'A FAIT.
Celui-ci a l'avantage d'allier la plupart du temps de fabuleuses recettes américaines (dont la responsable raffole, et pour lesquelles elle est plus que douée !!), à d'autres recettes du monde, et notamment en ce moment avec le Ramadan, des recettes du Maghreb. Je suis abonnée depuis plusieurs années, et c'est toujours un plaisir d'aller le visiter car il est d'excellente qualité !
Je pense que vous allez souvent en entendre parler par la suite ;)




Crêpes Mille Trous Baghrirs Ghrayef (chez C'est Maman qui l'a Fait)

Bon appétit ! (je ne sais pas encore comment on le dit en marocain...)
Florence.

lundi 7 juillet 2014

Carrés au Citron (chez Cooking Julia).


Bonjour à tous et bonne semaine !

En ce lundi matin, je lance deux nouvelles rubriques sur le blog:
- les classiques de la cuisine américaine,
et
- les classiques de la cuisine marocaine.

Les recettes viendront la plupart du temps d'autres sources, ce qui vous permettra par la même occasion de faire la connaissance de multiples blogs et sites dédiés aux cuisines du monde.

Pour aujourd'hui, dans la rubrique "Les Classiques de la Cuisine Américaine", je vous laisse vous régaler devant la recette des

(cliquez !)

Saatchi Online Artist anna hammer; Drawing, ""Lemon"" #art


Ca tombe bien, j'ai une quantité astronomique de citrons à la maison (il y avait une super promo au supermarket !^^) et entre les tartes au citrons et les moelleux au citron, je me demandais ce que j'allais encore pouvoir faire avec des CITRONS !!! Du coup, je m'en vais en rechercher !...

Cette recette est issue du blog COOKING JULIA.

Carrés au Citron - Cooking Julia

Enjoy!
Florence.

vendredi 4 juillet 2014

"Sauve-toi, la vie t'appelle" de Boris Cyrulnik.

C'est ma môman qui a eu la très bonne idée de me le ramener la dernière fois qu'elle est venue nous rendre visite.

Oui, comme tu le vois, maman chérie, tes cadeaux ne restent pas dans un coin poussièreux de ma chambre, et peuvent même servir accessoirement à me cultiver l'esprit ! ;)




Je connaissais Boris Cyrulnik pour l'avoir entendu dans certaines émissions de télé, en tant que neuro-psychiatre, et expliquant sa thèse bien connue de la résilience. J'avais aussi lu différents articles à ce sujet qui m'intéresse particulièrement. Mais c'est la première fois qu'il m'est donné l'occasion de lire en entier un des ses écrits. Je pensais qu'il allait être truffé de références psy, mais ce n'était pas le cas... Ouf ! Et sa lecture n'en est que plus agréable, car ces mémoires se parcourent comme un roman avec de temps en temps quelques introspections, mais rien de bien rébarbatif.
Néanmoins, ce n'est pas le type de récit que l'on ne lâche plus à partir du moment où on l'a commencé. Mais ce n'est pas plus mal car on peut le lire par petites bribes, au grès de ses envies. De plus, l'auteur fait toujours en sorte d'alléger la pesanteur du sujet (son enfance juive durant l'Occupation), en le relatant parfois de manière ironique, à travers le regard de l'enfant qu'il était et qui ne comprend pas tout ce qui se déroule autour de lui, mais qui se fait déjà une idée de la vie et de l'absurdité du monde dans lequel il vit.
Pourtant, la profondeur du message est bien présente, alliée à cette interrogation qui se fait par rapport à la construction de la mémoire quand on a vécu un évènement traumatisant pendant sa jeunesse, et de quelle manière on réussit par la suite à le traduire et à témoigner.

Comme le dit la quatrième de couverture de mon édition de poche, aux Editions Odile Jacob, il s'agit d'une
"histoire bouleversante que Boris Cyrulnik nous raconte pour la première fois en détail dans ce livre où l'émotion du survivant se conjugue au talent de l'écrivain, où le récit tragique se mêle à la construction de la mémoire, où l'évocation intime d'une enfance fracassée par la guerre exalte la volonté de surmonter le malheur et de répondre à l'appel de la vie. (...) C'est une histoire poignante, hors du commun, qui retentit profondèment en chacun d'entre nous."
Un extrait marquant des premières pages:
" A 6 ans, le mot "mort" n'est pas encore adulte. Il faut attendre un an ou deux pour que la représentation du temps donne accès à l'idée d'un arrêt définitif, irréversible.
Quand Mme Farges a dit: "Si vous le laissez vivre, on ne lui dira pas qu'il est juif", j'ai été très intéressé. Ces hommes voulaient donc que je ne vive pas. Cette phrase me faisait comprendre pourquoi ils avaient dirigé leur revolver vers moi quand ils m'avaient réveillé: torche électrique dans une main, revolver dans l'autre, chapeau de feutre, lunettes noires, col de veste relevé, quel évènement surprenant ! C'est donc ainsi qu'on s'habille quand on veut tuer un enfant.
J'étais intrigué par le comportement de Mme Farges: en chemise de nuit, elle entassait mes vêtements dans une petite valise. C'est alors qu'elle a dit: "Si vous le laissez vivre, on ne lui dira pas qu'il est juif". Je ne savais pas ce que c'était qu'être juif, mais je venais d'entendre qu'il suffisait de ne pas le dire pour être autorisé à vivre. Facile !
Un homme qui paraissait le chef a répondu: "Il faut faire disparaître ces enfants, sinon ils vont devenir les ennemis d'Hitler". J'étais donc condamné à mort pour un crime que j'allais commettre.
L'homme qui est né en moi cette nuit-là a été planté dans mon âme par cette mise en scène: des revolvers pour me tuer, des lunettes noires la nuit, des soldats allemands fusil à l'épaule dans le couloir et surtout cette phrase étrange qui révélait ma condition de futur criminel.
J'en ai aussitôt conclu que les adultes n'étaient pas sérieux et que la vie était passionnante."

Un extrait marquant des dernières pages:
"Ni haine, ni pardon. (...)
C'est un peu ce que j'éprouve en pensant au nazisme ou au racisme. Ces hommes se soumettent à une représentation coupée de la réalité. Ils s'indignent de l'idée qu'ils se font des autres: à mort les parasites, les Nègres, les Juifs, les Arabes, les Auvergnats et les zazous. Ils passent à l'acte pour obéïr à cette représentation absurde. La soumission qui les unit leur donne une étrange sensation de force: "Notre chef vénéré est puissant grâce à notre obéissance".
Le choix, pour moi, n'est pas entre punir ou pardonner, mais entre comprendre pour gagner un peu de liberté ou se soumettre pour éprouver le bonheur dans la servitude. Haïr, c'est demeurer prisonnier du passé. Pour s'en sortir, il vaut mieux comprendre que pardonner."

Pour en savoir plus sur Boris Cyrulnik, vous pouvez lire cet article de Wikipédia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Cyrulnik

Pour en savoir plus sur le principe de la résilience en psychologie:
http://www.psychologies.com/Dico-Psycho/Resilience
ou bien visionnez cette vidéo:



Pour regarder une conférence sur ce livre, par l'auteur lui-même:


Florence

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Nota Bene:
Il est possible de commencer un BOOK CLUB (un club de lecture, comme il en existe beaucoup aux USA) à travers ce blog !!
Oui, mais qu'est-ce-que-c'est ça dis donc ?...
Certains d'entre vous ont certainement envie de partager leurs lectures, avec d'autres personnes qui seraient susceptibles d'aimer le même genre littéraire, ou bien des livres ayant le même thème (par exemple: le voyage), ou encore le même auteur dont ils raffolent.
D'une part, toutes les personnes qui le désirent, peuvent rédiger un article pour parler de leur lectures préférées.
Et d'autre part, nous pouvons organiser des rencontres virtuelles, via des évènements facebook, où chaque participant parlera de ce que certains livres lui a apporté, de ce qu'il a aimé ou détesté, ...etc.
Tout le monde peut lire le même livre dans un lapse de temps déterminé, ou chacun vient faire découvrir aux autres le livre qu'il a choisi dans le thème, l'auteur, ou le genre abordé.
Pour plus de renseignements, envoyez-moi un petit message et je vous donnerai tous les détails concernant cette idée. Merci !